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RÉSIDENCES ACCOMPAGNÉES
─ 2019

LES PÉNIBLES

Julia Berrocal / Compagnie Oxyput

PLURIDISCIPLINAIRE, DANSE - Recherche / Expérimentation

"Performance polymorphe. Deux performeuses (et plus si affinités) aux multiples outils pour retourner les espaces et activer l’énergie en plein cœur de la fosse. Spécialement dédiées aux univers rock, noise, métal, électro, elles se font le transformateur de la conduction électrique la plus dense : de la scène à la fosse vers l’harmonie frénétique !
Modifier l’appréhension de l’espace, jouer avec les mobiliers définissant cet espace, jouer avec les habitudes des utilisateurs des salles de concerts, des lieux de spectacles, avec ou sans accessoires... C’est ainsi que Les pénibles nous entraînent afin de revisiter nos habitudes, notre façon de se mouvoir, ou de regarder le décor de ces lieux que l'on connaît si bien, et dont on ignore tant de choses."


La résidence a permis aux deux danseuses de bénéficier d’un espace de répétition et d’expérimentation. Lors de cette période, elles ont choisi de s’introduire dans diverses salles de spectacles, alternatives ou plus institutionnelles, afin de tester les dispositifs réfléchis, mais aussi d’improviser plusieurs formes de retournement d’espaces. Après cette session amiénoise, Marine et Julia ont profité de la présence de leur compagnie sur divers événements, tout au long de l’été pour mettre en application le concept des Pénibles (notamment à Chalon dans la rue). C’est lors du festival Ectoplasme / Rentrez en friches qu’Oxyput a pu totalement modifier les couloirs de passage, le bar et le dancefloor, à La Briqueterie. Surprenant le public tout un week-end, il a pu être observé une circulation originale et un mouvement perpétuel des corps... Le public ainsi pris au jeu détournait les objets constituant la scénographie, dans une ambiance particulièrement amusée !

FEEL DATA CENTER

Janick Deneux

PLURIDISCIPLINAIRE, NUMÉRIQUE - Recherche / Expérimentation

Mélanger l’interactivité homme-machine, la danse contemporaine et la musique électroacoustique. L’explosion du Machine Learning et du Big Data depuis les années 80 a apporté son lot de nouveautés et on les retrouve absolument partout aujourd’hui : statistiques, intelligences artificielles, reconnaissance vocale, de forme et d’écriture. La data émotionnelle (Feel Data), pierre angulaire de ce spectacle, a fait l’objet de recherches poussées lors de cette résidence :
- Recherches acoustiques et sonores en disposant des objets mis à disposition
par La Briqueterie
- Expérimentation des calculs et des recherches scientifiques sur les capteurs biomédicaux Bitalino utilisés
- Implémentation d'
un patch sur le logiciel Max/MSP mettant en relation la gestuelle du corps et le déclenchement d’éléments sonores
- Mise en place du dispositif technique du spectacle
- Réflexion, amorce d’une chorégraphie du futur spectacle


La résidence a permis une répétition publique qui a favorisé les échanges autour de l’écriture du spectacle, qui en est à ses débuts. Tout au long de cette période de création, Janick a bénéficié du soutien logistique et d’un accompagnement par l’équipe salariée et des artistes de La Briqueterie.

EXPÉRIMENTATION

Pavel Viry et Benjamin Pierrat

PLURIDISCIPLINAIRE - Recherche / Expérimentation

Jeux sur les lumières, saturations d’écrans de télévision, interactions entre les images et les sons, création d’un univers déroutant, ludique et stimulant jouant avec le principe de synesthésie (dérèglement des stimulations sensorielles).


Le temps de la résidence a été consacré à l’expérimentation d’un processus circulaire de feedback (renvoi de données d’une installation vers l’autre). Concrètement, les téléviseurs diffusent des stries et formes lumineuses qui agissent sur les synthétiseurs photosensibles de Pavel Viry (produisant ou modulant du son selon la luminosité qui les atteint). Ceux-ci sont ensuite modifiés via des pédales d’effets, de type délais ou modifications de hauteurs. Ces signaux sonores sont envoyés tout autant aux enceintes que réintégrés dans le synthétiseur modulaire de Benjamin Pierrat. Les sons influent, à leur tour, sur l’image. Cette boucle, relativement opaque pour le public, permet aux deux artistes d’agir alternativement sur le son ou sur l’image, tout en créant une fusion totalement homogène de leurs deux installations.


Cette résidence d’une semaine a permis de mettre en place ce système d’interactions très liées et d’explorer les différentes formes que cette fusion peut générer. Quatre représentations publiques ont réuni une centaine de personnes, comprenant membres de La Briqueterie, programmateurs et autres artistes plasticiens intéressés par le croisement des pratiques.

ECTOPLASMES

Julie Cronier et Thomas Coquelet

ARTS VISUELS - Recherche / Expérimentation

[Du grec έκτός (ektos) « au-dehors » et πλάσμα (plasma)] 

« (forme) Substance mystérieuse qui se dégagerait du corps de certains médiums pendant la transe et qui, à quelque distance, se matérialiserait pour former des membres, des visages, des organismes complets (fantômes), humains ou animaux, ou encore des objets divers. »


L’installation Ectoplasmes associe musique électroacoustique et projections lumineuses. Basée sur des principes de rotation, de boucles et de balancement, cette installation met en jeu un dispositif sonore où se répondent bandes magnétiques, diffusion FM sur radios et machines sonores, et un dispositif lumineux qui combine mobiles lumineux motorisés, miroirs, projecteurs et lentilles de verre. Les projections et la bande sonore forment alors une sorte de cinéma archaïque.
Entièrement créé à La Briqueterie, ce dispositif s’est adapté à l’espace donné par La Briqueterie et trouvera une suite dans une évolution du dispositif envisagée par Julie Cronier.

TOUT PEUT (SÛREMENT) S'EFFONDRER

"Petit éloge du rien pour un triptyque"

Géraldine Mercier

ARTS VISUELS - Recherche / Expérimentation

Partir du Rien.
Ou plutôt partir d’un mensonge et plus particulièrement d’un fromage. Mais un fromage qui n’en est pas vraim
ent un : le Babybel.
Partir donc d’un leurre pour tenter d’envisager et de réfléchir sur les notions d’illusion et de perception du réel, de vérité et de mensonge. L’analogie plastique s’établit ici autour de cet objet bicolore et de ses deux matières constitutives : la cire rouge protectrice et la partie blanche comestible.


La résidence accompagnée à La Briqueterie a permit d’élaborer l’écriture et la réalisation de la vidéo Tout peut (sûrement) s’effondrer durant le mois de septembre 2019. Elle constitue la première partie d’un volet en deux actes qui comprendra par la suite, et en diptyque de la vidéo, une installation. Un travail plastique (comprenant la réalisation du masque du comédien et de dessins) autour de la cire de Babybel a également été mené en juillet 2019. Ce projet a aussi pu être abouti grâce à la participation de Ludovic Darras (comédien), Olivier Louis (captation, étalonnage et montage de la vidéo) et Simon Léopold (montage sonore). La vidéo a été présentée lors de l’évènement Rentrée en Friche 2019.

OREILLONS

Geoffroy Mallet et Jason Binet

MUSIQUE - Création / Écriture

 

Création sonore / composition d’un second album. Déjanté, tribal, le duo laisse une grande place à l’improvisation générative. Oreillons se considère comme une excroissance expérimentale du punk rock. Ils mêlent l’attitude punk avec le bruit atonal, les structures non conventionnelles de la musique industrielle et du bruitisme.


Le duo a profité de ce temps de résidence pour réaliser un enregistrement en partenariat avec le studio OneRprod, avec l’aide de Séverin Jeannard et Carine Donneger, mais aussi pour peaufiner leur univers scénique. Un concert privé s'est tenu en janvier 2019 permettant la présentation de leur travail devant une quarantaine d’adhérents de La Briqueterie.

LE GLITCH

Vincent Lengaigne et Marie Tribouilloy

CIRQUE, PERFORMANCE - Création / Écriture

 

La rencontre de deux êtres vivants : un acrobate aérien et un bruiteur, musicien. La création mixe cirque et performance en semi-improvisation de ces deux corps autour de la structure du mât chinois.

 

Les "plus" par rapport à une résidence classique :
- Vincent Lengaigne et Marie Tribouilloy ont travaillé une quinzaine de jours sur la création du Glitch qui était en pleine évolution : changements de supports et d’ambiance pour adapter le propos de leur spectacle à une vision post-apocalyptique et moins tribale que la première ébauche de ce numéro. La recherche s’est donc portée sur la scénographie, la création sonore et 
la création lumière et vidéo. Ils ont aussi pu avancer sur la proposition d’un teaser qui permettra la future diffusion du spectacle.
- Les conditions de résidence, notamment la mutualisation des moyens humains et matériels leur ont permis d’avancer plus rapidement. L’association Zébulon a fourni un appui au niveau de la création vidéo et les comédiens Izabela Romanic Kristensen et Charlie Vergnaud ont apporté leur regard sur la mise en scène et le jeu.

En fin de résidence, deux répétitions ouvertes au public ont réuni une quarantaine de spectateurs au total, tous liés au milieu professionnel du spectacle, permettant ainsi au duo d’échanger et de collecter un grand nombre de retours. Par la suite le projet a de nouveau connu une évolution et a été présenté lors du festival Le Son Miré à Fabrezan (11).

MAUDIT SOIS - TU !

Clara Brailly

PLURIDISCIPLINAIRE - Création / Écriture

 

Mettre en exergue nos cultures Rock’n roll, marginale, déroutée, dérangeante, poétique, humaniste, en quête et en perte de tout, même de nos sexes ; la force du désespoir individuel, la recherche du paganisme et de la transe.

Maudit sois-tu est une adaptation d’un texte de l’auteure Angelica Lindell Maudit sois l’homme qui met sa confiance en l’homme. Une première étape de travail avait permis de définir une ébauche du spectacle d’après des textes choisis. L’objectif de cette résidence a permis la réalisation de la mise en scène du texte complet et l’introduction de deux autres comédiens. Lors de cette résidence trois points importants dans la réalisation du projet ont été trouvés, testés, réalisés :
- Trouvé : mise en place d’un dispositif relevant de l’installation.
Une photographie est révélée (technique du développement photographique en chambre noire) sur scène. Une caméra filme l’apparition de l’image sur le papier photo, l’image est ensuite projetée sur un grand écran en temps réel. Ce procédé accompagne une scène particulièrement délicate, où il s’agit de la révélation traumatisante d’un viol. Le dispositif a été perfectionné grâce à un appui technique et ensuite intégré à la mise en scène, accompagnant le travail de la comédienne.
- Testé : adaptation du texte pour plusieurs personnages.
La pièce étant conçue pour un seul comédien. Cette idée s’est révélée possible
et pertinente.
- Réalisé : travail sur l’accompagnement sonore.
Clara Brailly a choisi des textes de chansons étrangères à la pièce pour donner la parole aux comédiens et inversement utilise le texte original pour le transformer en parole de chanson. La composition a été réalisé avec Nicolas Belvalette aka Usé.

SUR UN ARBRE CONTÉ

Christophe Héreau alias Mr Faribol

PLURIDISCIPLINAIRE, CONTE - Création / Écriture

 

D’un petit bout d’histoire chuchotée en toute intimité, chaque nouveau spectateur qui prend place dans le public donne naissance à une ramification. Ce qui au départ n’était qu’une invitation individuelle, une brindille isolée, grandie et devient un attroupement réuni autour d’un arbuste. À la fin, la structure s’impose par la taille devant une assistance devenue actrice d’un spectacle qui pousse.

Le travail réalisé à Léo Lagrange a consisté à finaliser la mise en scène et la création du décor, des accessoires, mais aussi du texte et du jeu proposé par Christophe Héreau afin de parvenir à la finalisation de cette formule entre conte et théâtre, plus destinée au jeune public, Mr Faribol s’est entouré de comédiens et metteurs en scènes dont Isabela Romanic Christensen, Eva Boucetla, Nicole Fagart. Pour la création lumières, il a choisi de faire appel à Julien Lengrand.
 

Le spectacle a pu être testé deux fois sur Amiens à l’Esiee et à la BibliothèqueLouis Aragon. Suite à la mise en place de la scénographie réalisée lors de cette résidence, un travail de reprise sera effectué en février 2020 avec une captation vidéo pour un futur teaser. La version actuelle a été allégée et rendue plus dynamique, un accompagnement sonore enregistré est en cours de réflexion.

FAN CLUB 80

Les éditions du Monstre & Cie

PLURIDISCIPLINAIRE - Création / Écriture

 

Projet situé entre exposition et résidence ouverte, il rappelle les ateliers d’artistes des années 80 tout en permettant une mise en valeur d’un pan de la culture populaire amiénoise de ces dernières années. Croisant des esthétiques visuelles et sonores contemporaines, ce temps de résidence a également permis la rencontre d’artistes venus de différents horizons et la découverte de processus de création artisanaux par le public.


La résidence a réuni des artistes de Strasbourg, Lille, Villefranche-de-Rouergue, et des dessinateurs, et a lié des ateliers de micro-édition ou de pratique de l’estampe. Ces artistes ont un fort lien avec la musique, et sont pour la plupart eux-mêmes musiciens et proche du milieu alternatif amiénois.


Le point de départ des collections d’affiches oscille entre un inventaire des groupes de la scène amiénoise alternative (orientée punk, noise, indus...) et le parti pris d’une esthétique années 90 imprégnée des couleurs flashy et des contenus en "goodies" des revues adolescentes. Ce choix prend à contre-courant le titre Fan Club 80 qui fait lui référence au département de la Somme dont sont issus les groupes cités sur les affiches. Une blague qui a abouti à une collection de 12 posters sérigraphiés en 40 exemplaires et à la création d’une compilation K7 de la scène amiénoise, mais aussi à une soirée concert improvisée dans l’atelier qui continuait le travail de dessin et de sérigraphie.


Une vingtaine d’artistes se sont greffés au projet qui a été un succès tant au niveau de la rencontre artistique que des suites du projet, qui a pu être exposé en avril à Creil à l’Espace Matisse, et en septembre à Paris à La Station.

ME ÉDITAR

"Les eaux qui me traversent"

Pas à Passo, Théâtre de l'Opprimé

PLURIDISCIPLINAIRE - Création / Écriture

 

Mise en scène de récits qui présentent les impacts du racisme sur la santé mentale des femmes noires, dans un spectacle appeler ME Éditar - Les eaux qui me traversent. Il souligne l'urgence de comprendre la logique coloniale intériorisée par certains corps noirs, qui persiste encore aujourd'hui au Brésil et ailleurs, dans un processus devenu colonisation de l'inconscient.

Les Pénibles
Oreillons
Maudit sois-tu !
Sur un arbre conté
Fan Club 80
Me éditar
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